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sous-arbrisseaux, résultant de la
régression de la forêt
méditerranéenne, le plus souvent par
incendie ou
surpâturage, sur sol généralement non
acide. (Définition
d'après le vocabulaire de typologie des
stations forestières
édité par l'Institut pour le Développement
Forestier -
1985)
Garrigue viendrait du mot celtique
"gar" qui veut dire
rocher. Pour expliquer cette définition
scientifique, disons
simplement que cette formation végétale se
rencontre
essentiellement sur sol calcaire et
qu'elle est composée
d'espèces clairsemées (milieu ouvert) ou
la roche affleure
en de nombreux endroits. Les espèces
végétales les plus
communes, adaptées aux milieux secs et
arides, et aux sols
superficiels (pauvres en humus), qui s'y
trouvent sont :
- les principales plantes aromatiques
comme le thym, le
romarin ou la lavande aspic (plantes
mellifères renommées),
- le ciste cotonneux aux grandes fleurs roses
et aux
feuilles à l'aspect duveteux (qu'on trouve
aussi dans le
maquis),
- le genévrier cade (deux raies blanches
sur chaque feuille)
dont on tirait auparavant l'huile de cade,
- le dorycnium, qui fait le régal des
abeilles,
- le buplèvre ligneux, grande ombellifère,
très mellifère
également,
- le chêne kermès (garouille); il abritait
autrefois une
cochenille (le kermès) dont les œufs
séchés et traités (la
ponte provoquant des sortes de galles)
servaient à fabriquer
une teinte rouge écarlate,
- l'aphyllanthe de Montpellier d'un bleu
aussi pur que le
ciel d'azur, très prisée par les moutons,
- les charmants
iris nains (jaunes, blancs et bleus) et
l'élégante tulipe de
Celse qui font une apparition rapide mais
remarquée au
printemps sans oublier quelques orchidées
magnifiques,
- le dangereux Redoul (corroyère à feuille
de myrte) dont
les baies noires toxiques peuvent être
confondues avec des
mûres (empoisonnement),
- le buis omniprésent sur les sols
calcaires,
-le pistachier térébinthe qui enflamme la
garrigue à
l'automne (feuillage rouge),
- et un grand nombre d'autres espèces
qu'il n'est pas
possible de toutes nommer et dont
certaines ont été
récoltées pour leurs vertus médicinales,
- le chêne vert, le chêne pubescent et le
pin d'Alep qui
font évoluer, dans les meilleurs des cas,
ces garrigues vers
la forêt climacique caducifoliée (cf.
chênaie pubescente).
A chaque saison, la garrigue vous
émerveillera : au
printemps, des fleurs surgissent de toutes
parts dans une
explosion multicolore tandis que maintes abeilles
œuvrent
sans répit pour amasser miel et pollen ;
en été, sous un
soleil délirant, elle devient le domaine
des insectes ou
résonne un concert orchestré par les
cigales stridulantes ;
en automne et en hiver, elle sait garder
toute sa plénitude
en conservant sa parure verte. C'est
souvent après de fortes
pluies qu'elle exhale abondamment ses
odeurs parfumées. Si
la flore, par sa beauté et son charme,
constitue la richesse
de la garrigue, elle abrite aussi une
variété de mammifères,
grands et petits, un grand nombre de
reptiles (dont le
superbe lézard ocellé), une multitude
d'oiseaux et une
collection d'insectes qui occupent
secrètement les lieux....
Merci Marithé
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